Vêtements japonais traditionnels

Le Japon possède une large gamme de vêtements traditionnels, dont le kimono est le plus connu. Le kimono est considéré comme le costume national du Japon et se décline en de nombreux types et accessoires différents. Avant la Seconde Guerre mondiale, la plupart des Japonais portaient des kimonos et d’autres vêtements traditionnels tous les jours mais aujourd’hui, on ne les voit que lors d’occasions spéciales comme les festivals, les cérémonies et les mariages ou dans les villes historiques comme Kyoto. Il existe différents types de tenues traditionnelles japonaises en fonction des professions, du sexe et de l’âge d’une personne ou des occasions. Dans cet article, nous vous présentons les vêtements et accessoires traditionnels japonais.

Kimono

Kimono signifie littéralement “chose à porter” en japonais. Aujourd’hui, le kimono n’est porté que de façon très ponctuelle, surtout lors d’occasions spéciales et formelles telles que les mariages, les cérémonies du thé, les événements traditionnels formels et les funérailles. Il existe de nombreux types et styles de kimonos. Le style et la couleur appropriés du kimono sont choisis en fonction de l’occasion, de l’âge et de l’état civil de la personne.

kimono japonais

L’histoire de cet habit traditionnel remonte à la période Heian (794-1192). Au fil du temps, les gens ont commencé à porter le kimono comme vêtement de tous les jours et la superposition des couches est progressivement devenue une mode. À l’époque Edo (1603-1868), la fabrication du kimono est devenue un artisanat spécialisé. Pendant la période Meiji (1868-1912), diverses cultures étrangères ont fortement influencé la culture japonaise, les vêtements en faisant aussi partie. Le gouvernement japonais a commencé à encourager les gens à adopter de nouveaux styles vestimentaires (occidentaux). Aujourd’hui, les Japonais portent des vêtements de style occidental et ne portent le kimono que pour des occasions spéciales.

Les différents types de kimono

Il existe de nombreux types de kimono, en particulier pour les femmes, selon les occasions, l’âge de la personne et son statut marital. Le furisode ou manches pendantes est porté par les femmes et les filles non mariées, et a des manches longues. Le furisode se présente dans des couleurs vives et des motifs spectaculaires. Aujourd’hui, la plupart des femmes le portent lors de la cérémonie du passage à l’âge adulte.

Le prix d’un kimono

Le prix d’un kimono peut beaucoup varier en fonction du matériau utilisé et des décorations. Le prix typique d’un kimono de base commence à 20000 yens (environ 150€) tandis qu’un kimono en soie coûte entre 380000 (3000€) et 10 millions de yens (80000€). Les kimonos en soie luxueux, bien brodés et/ou peints, peuvent coûter jusqu’à plusieurs millions de yens. C’est en partie pour cette raison que les kimonos de bonne qualité se transmettent de génération en génération. Aujourd’hui, de nombreuses personnes louent aussi un kimono pour le porter lors de mariages ou d’autres cérémonies officielles.

Yukata

yukata

Le yukata est une version décontractée du kimono, porté dans les ryokan et pendant les festivals d’été, par les hommes et les femmes. Le yukata est souvent fabriqué en coton, mais aujourd’hui il est aussi parfois en polyester. Comme le yukata se porte sans sous-vêtements, il est plus léger que les autres modèles de kimono. Bien qu’il soit le plus informel, le yukata est le plus populaire des kimonos japonais et vous pouvez voir des gens porter des yukata non seulement pendant les festivals mais aussi dans les villes historiques comme Kyoto. Étant une alternative beaucoup moins chère que le kimono traditionnel, le yukata est aussi un souvenir très demandé parmi les touristes !

Les prix des yukata varient entre 3000 (23€) et 10000 yens (80€), ils affichent un prix bien plus abordable qu’un kimono classique. De nombreux magasins de souvenirs en vendent, mais des magasins grand public tels que UNIQLO vendent également ces légères tenues d’été traditionnelles japonaises.

Haori et hakama

Le haori et le hakama sont, lorsqu’ils sont portés ensemble, une tenue formelle pour les hommes, souvent portée par un marié lors d’un mariage, d’une cérémonie de passage à l’âge adulte et d’autres grands événements de la vie.

Un haori est un manteau porté par-dessus un kimono. Dans le passé, les haoris étaient portés par les hommes lors des batailles pour les protéger du froid. Cependant, dans le Japon moderne, les haori sont aussi utilisés comme uniforme de travail par les personnes travaillant dans le théâtre classique japonais ou comme manteau porté par-dessus les yukata dans les ryokan. Les femmes peuvent également porter des haori par-dessus un kimono.

Haori et hakama japonais

Le hakama est un pantalon ressemblant à une jupe porté avec un kimono. À l’origine, les hakama japonais n’étaient portés que par les hommes, comme les samouraïs et les personnes participant aux rituels shintoïstes. Toutefois, de nos jours, les femmes le portent aussi à certaines occasions, comme par exemple lors de la cérémonie de remise des diplômes universitaires. Le hakama est porté par les personnes qui travaillent dans un sanctuaire ou qui pratiquent le kendo (escrime japonaise), le kyudo (tir à l’arc japonais), l’aïkido et d’autres arts martiaux.

Happi et hanten

Un hanten est un manteau d’hiver court avec un rembourrage en coton pour garder la chaleur et un col tailleur. À l’origine, il était porté par-dessus un kimono ou d’autres vêtements, tant pour les femmes que pour les hommes. Il est similaire au haori mais à l’époque d’Edo, le port du haori était réservé à certaines classes sociales alors que le hanten était accessible à toutes les couches de la population.

Un happi est aussi un manteau court mais beaucoup plus décontracté que le haori ou le hanten. À l’origine, les happi étaient portés par les domestiques en tant que représentants du blason familial. Dans le passé, les pompiers portaient également un happi, le symbole sur leur dos faisant référence au groupe auquel ils appartenaient. Un happi est souvent de couleur unie, comme du bleu, avec du blanc, du rouge et du noir. De nos jours, le happi est porté principalement lors des festivals, avec le kanji de matsuri (festival en japonais) imprimé dans le dos et il est souvent accompagné d’un bandeau assorti.

Fundoshi

Le fundoshi est un sous-vêtement masculin japonais confortable et très traditionnel, fabriqué à partir d’une longueur de coton. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, le fundoshi était le sous-vêtement le plus courant chez les hommes au Japon et il en existait plusieurs types différents qui étaient portés pour différents événements, dans différentes situations et par différentes personnes. De nos jours, vous ne voyez probablement les fundoshi portés que lors des festivals traditionnels. Les lutteurs de sumo portent aussi un type de fundoshi appelé mawashi.

Samue et jinbei

Le samue et le jinbei sont des vêtements de détente traditionnels en coton ou en chanvre et sont teints d’une couleur unie comme l’indigo, le bleu ou le vert. Ils se présentent tous deux sous la forme d’un ensemble assorti composé d’un haut et d’un pantalon.

À l’origine, le samue était porté par les moines bouddhistes lorsqu’ils travaillaient tandis que le jinbei était utilisé par les citadins pour un usage quotidien. Les samue sont souvent portés par les agriculteurs lorsqu’ils travaillent dans le jardin.

Le samue et le junbei se ressemblent beaucoup, mais la différence essentielle entre les deux est le pantalon. Le pantalon du samue est un pantalon long jusqu’à la cheville tandis que le junbei est un short sous le genou. La deuxième différence majeure est que beaucoup de jinbei sont tricotés avec du fil au niveau des épaules pour une meilleure ventilation. Le samue se porte quelle que soit la saison tandis que le jinbei est avant tout un vêtement d’été.

Les accessoires japonais traditionnels

Kanzashi

kanzashi

Lorsque les femmes portent un kimono, elles utilisent des kanzashi, des ornements de cheveux, pour compléter leur coiffure traditionnelle japonaise. Le kanzashi a une longue histoire et est encore porté par de nombreuses personnes à l’époque moderne. Lorsqu’elles assistent à un événement officiel, de nombreuses femmes portent un kanzashi dans leurs cheveux.

Il existe de nombreux types de barrettes kanzashi comme le kanzashi Tama (boule), le kanzashi Hirauchi (plat), le kanzashi Yuremono (balancé), le kanzashi Musubi (nœud), le kanzashi Tsumami (nœud travaillé) et le kanzashi Bachi gata (en forme d’éventail). Ces peignes à cheveux nippons peuvent aussi être joliment décorés et utilisés comme ornement pour les cheveux.

Tabi

tabi

Les tabi sont des chaussettes traditionnelles japonaises qui remontent au 15e siècle. Elles sont souvent fabriquées en coton et sont portées par les femmes et les hommes avec des chaussures telles que les zori et parfois les geta lorsque les gens portent un kimono.

Jika-tabi

Il s’agit d’un autre type de chaussette mais fabriqué dans un matériau plus lourd et plus rugueux, avec souvent des semelles en caoutchouc. Alors que les tabi sont utilisés comme chaussettes, les jika-tabi sont plus utilisés comme chaussures extérieures, comme une paire de bottes. Elles sont utilisées par les ouvriers du bâtiment, les agriculteurs, les jardiniers, les tireurs de pousse-pousse et autres travailleurs.

Geta

geta

Les geta sont des sandales japonaises traditionnelles qui ressemblent à des tongs. Le style le plus classique de geta prend la forme d’une planche de bois massif surélevée de deux chevilles plus petites. Sur le dessus de la chaussure se trouve la bande de tissu en forme de V connue sous le nom de hanao. Les Oiran, courtisanes de haut rang de la période Edo au Japon, portaient des koma-geta ou des mitsu-ashi (littéralement “trois jambes”) hautes et laquées lorsqu’elles défilaient avec leurs accompagnateurs.

Zori

zori

Les zori sont des sandales traditionnelles qui ressemblent aux geta, et peuvent être faites de paille de riz, de tissu, de bois laqué, de cuir ou de caoutchouc. Les zori pour femmes sont toujours surélevées au niveau du talon tandis que les zori pour hommes sont toujours plates. Certains zori pour femmes, magnifiquement décorés, sont portés avec un kimono.

Okobo

Les okobo, aussi appelées pokkuri, sont des sandales à plateforme en bois portées par les jeunes filles, les femmes et les maiko (apprenties geishas) dans certaines régions du Japon. Elles sont créées à partir d’un bloc de bois massif mesurant entre 10 et 15 cm, et comportent souvent de petites cloches attachées au dessous de la pente de la chaussure.

Hachimaki

Hachimaki

Un hachimaki est un serre-tête japonais, généralement en tissu rouge ou blanc. Selon la légende japonaise, un hachimaki renforce l’esprit et vous protège des mauvais esprits et des démons. On pense que la tendance a commencé avec les samouraïs, qui portaient les bandeaux sous leurs casques pour absorber la sueur et maintenir les casques en place pendant la bataille. Aujourd’hui, ils sont portés comme un symbole d’effort ou de courage par les militaires ou les étudiants en période d’examen, ou lors des fêtes.

Tenugui

Tenugui

Le sens littéral de tenugui est essuie-main. Un tenugui est une serviette en coton utilisée par les ménages japonais depuis le 9e siècle. Ces chiffons polyvalents sont utilisés tous les jours comme chiffons, essuie-mains, torchons à vaisselle et gants de toilette. Ils mesurent 35 cm sur 90 cm, sont tissés unis et presque toujours teints avec un motif. Ils ont souvent des motifs si beaux et si colorés que les gens les utilisent aussi comme bandeau ou bandeau de tête. Ils sont parfois même utilisés comme décorations et accrochés au mur comme des tapisseries.

Les habits traditionnels, une part importante de la culture nipponne

Les vêtements et accessoires traditionnels japonais constituent une part importante de la culture japonaise. Certaines de ces traditions sont déjà vieilles de plusieurs siècles et les gens sont très fiers de porter la tenue appropriée pour certains événements. Lorsque vous serez au Japon, vous aurez l’occasion de trouver des personnes portant ces différents articles, surtout lorsque vous visiterez les zones plus traditionnelles ou touristiques.

Vous pouvez aussi acheter dans des boutiques spécialisées, mais sachez qu’elles peuvent être étonnamment chères. Si vous êtes à la recherche d’un bon souvenir ou simplement d’une option pour essayer certains des vêtements traditionnels japonais, recherchez les nombreuses boutiques de location de kimonos. Dans les lieux touristiques comme Kawagoe, Kamakura, le quartier de Gion à Kyoto ou Asakusa à Tokyo, vous trouverez de nombreus choix de location de kimonos, certaines incluant même des séances de photos et des cérémonies du thé !